mercredi 5 mars 2008

Rouppe signe son contrat de fraîcheur : article de presse

La Libre Belgique
Raphaël Meulders
Mis en ligne le 13/02/2008

Le contrat de quartier Rouppe est sur les rails. C'est déjà le douzième contrat lancé par la Ville de Bruxelles, qui privilégie cette voie pour la rénovation.
Nouveau quartier classé dans la case "à rénover" par les instances politiques bruxelloises, le quartier Rouppe s'apprête à un total "relooking" dans les quatre prochaines années. Fin 2007, le gouvernement de la Région bruxelloise avait en effet accédé à la demande de la Ville de Bruxelles en approuvant le lancement de ce douzième contrat de quartier (depuis 1994). Et débloqué les fonds nécessaires...
Au total, ce sont donc près de 20 millions qui seront consacrés au mieux-être de cette partie sud du Pentagone bruxellois. Dont 50 pc pris en charge par la Ville de Bruxelles (pour 35 pc par la Région bruxelloise et 15 pc par l'Etat fédéral). "En prenant la majorité des frais, nous nous distinguons des autres communes bruxelloises qui ne sont tenues d'intervenir financièrement qu'à hauteur de 10 pc du montant investi par la Région, explique-t-on au cabinet du bourgmestre Freddy Thielemans (PS). C'est un choix politique assumé. Nous estimons que c'est la méthode la plus efficace pour revitaliser un quartier et nous voulons y mettre les moyens nécessaires."
Concrètement, une étude a été lancée sur la trentaine de rues et la vingtaine d'îlots du quartier. Objectif ? Déterminer d'ici septembre prochain "le diagnostic de la situation existante et du programme des actions et projets proposés", soit élaborer le dossier de base du contrat de quartier, après l'avoir passé au peigne fin. Et cela en collaboration permanente avec les premiers concernés, les habitants. "Il y a déjà eu une première assemblée générale qui a réuni près de 100 personnes la semaine passée. Trois autres AG sont prévues d'ici la fin de l'année", explique-t-on à la Ville.
La phase opérationnelle du contrat débutera en janvier 2009, pour s'achever théoriquement en 2012. Le travail ne manquera pas puisque le quartier est réputé pour ses chancres "historiques" et ses nombreux terrains non bâtis. "La construction de logements sociaux et moyens est, bien sûr, une des priorités du projet."
Le réaménagement d'espaces publics, notamment pour y privilégier la mobilité "douce" (vélo...), le volet propreté ou encore le soutien aux associations locales font également partie du programme. Mais un contrat de quartier étant avant tout "un contrat de confiance" entre les pouvoirs publics et les habitants, ces derniers sont fortement invités à poser leur pierre à l'édifice. "Nous voulons lancer une dynamique qui entraîne le privé aussi."
Ainsi, certaines réfections de façade recevront des subsides, tandis que plusieurs immeubles en piteux état bénéficieront du fameux "projet X" (intervention publique sur des logements privés, moyennant la prise en gestion de ces logements par les autorités publiques pendant un certain délai). "Tout sera mis en place pour que le citoyen puisse "vivre" son quartier", s'enthousiasme Freddy Thielemans qui met aussi en exergue l'intérêt au niveau de l'emploi d'une telle initiative.
On l'a évoqué : le contrat de quartier est la voie privilégiée par la Ville pour la rénovation et la revitalisation de certains coins de la capitale. Mais le bourgmestre insiste : il ne faut pas penser le quartier en une entité isolée. "Il est indispensable de penser aux joints le reliant aux autres parties de la ville. Il faut avoir une vision globale des projets."
Par ailleurs, hier a également eu lieu l'inauguration de la flambant neuve antenne de contrat de quartier "Léopold à Léopold" (Laeken). "Un bel outil qui deviendra un pôle d'information et d'accueil", selon Pierre Burniat, le coordinateur local. Prochains quartiers en ligne de mire de la Ville : l'îlot sacré et le bas des Marolles.

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